La contracture musculaire chez le cheval

Qu’est-ce qu’une contracture musculaire, comment survient-elle chez le cheval et comment la prendre en charge  ?

Bien souvent, la ou les contractures musculaires apparaissent chez les chevaux dont le travail n’a pas été suffisamment équilibré, ou bien suite à un surmenage, une activité physique inhabituellement intense.

Il y a, en général, une disproportion entre la sollicitation physique et la résistance de l’appareil locomoteur.

Les contractures peuvent se manifester de différentes manières :

On observe la plupart du temps : des zones douloureuses ou indurées (zone plus dense), au sein d’un muscle ou groupe de muscles. Ces zones sont souvent associées à une augmentation de la chaleur locale et à des zones de tension. Il peut même y avoir une gêne à la locomotion et des raideurs générales ou localisées lors des déplacements, lorsque les contractures touchent des muscles profonds.

On trouve deux types de contracture musculaire :

La première, la plus évidente, est celle qui survient après un surmenage ou une activité intense inhabituelle. On les appelle les contractures algiques. Leur origine est liée à un épuisement métabolique local du muscle directement lié à la contraction prolongé du muscle.

A quoi est due une contracture musculaire ?

Il s’agit en fait d’un état de contraction musculaire involontaire avec un raccourcissement musculaire plus ou moins prononcé et prolongé dans le temps. On constate alors une augmentation du tonus musculaire de repos qui peut siéger dans un territoire plus ou moins étendu (faisceaux de fibres musculaire, chef musculaire, muscle presque entier). La contracture peut être douloureuse ou non, dans ce cas, on n’observe qu’une restriction de mobilité et une absence de décontraction du muscle concerné.

Le métabolisme des fibres musculaires a été dépassé par la sollicitation du muscle… De plus, si la contraction continue, cette dernière empêche la bonne oxygénation et nutrition des fibres musculaires. Il s’agit d’un phénomène ischémique local. Il se met alors en place un cercle vicieux car la contracture empêche le bon afflux de sang (ischémie) dans le muscle, ce qui crée de la douleur, cette dernière provoquant une contracture etc ….

Le second type de contracture est lié à un réflexe de protection lors d’événement musculaire ou articulaire traumatique.

C’est un mécanisme réflexe de protection permettant d’immobiliser une zone douloureuse (une articulation par exemple) suite à un faux mouvement, un mouvement excessif ou encore un choc. On dit que ces contractures sont antalgiques (elles servent à diminuer la douleur). C’est d’ailleurs ce type de contracture qui est à l’origine des fameuses dysfonctions ostéopathiques articulaires et musculaires.

D’une manière générale, les contractures musculaires fragilisent l’ensemble de l’appareil locomoteur du cheval. Elles augmentent le temps de récupération post effort et cause des raideurs qui retardent la reprise d’une bonne locomotion.

C’est pour cette raison qu’il est très important de les détecter afin de les soulager et de rééquilibrer le système musculo-squelettique du cheval athlète le plus précocement possible.

 L’ostéopathie, des massages et cataplasme décontractant, ainsi que des étirements sont très éfficaces et permettent de prévenir des lésions plus graves en maintenant le système msuculo-squelettique en pleine santé.

Morgand Alice ostéopathe pour animaux OA186.

Les contractures musculaires prédisposent aussi le cheval à des lésions plus importantes comme des inflammations articulaires et tendineuses, des entorses, ou encore des lésions musculaires (élongation, micro-déchirure, claquage).

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